samedi 27 février 2010

Présidentielles au Brésil : une élection qui s’annonce serrée


En octobre prochain, les Brésiliens éliront leur nouveau Président. La Constitution empêche Luis Inacio Lula Da Silva, élu pour deux mandats consécutifs, de se présenter une troisième fois. Après le bilan positif d’un Chef de l’Etat très charismatique, les candidats ont intérêt à être à la hauteur. 

8 ans de gouvernement Lula : un bilan très positif

Le gouvernement Lula, selon un sondage IBOPE de décembre dernier, a recueilli 83% d’opinions favorables. Le secret de sa réussite ? La conciliation entre les principes économiques de l’ancien Président Cardoso (autonomie de fait de la Banque Centrale, nomination à sa tête de l’ancien député du Parti de la Social-Démocratie Brésilienne (PSDB) Henrique Meirelles), et ses propres programmes sociaux, basés sur l’aide conditionnée. La Bolsa Familia en est le meilleur exemple. Dès 2003, les mères de familles ont pu recevoir une aide financière, dès lors que leurs enfants étaient scolarisés et suivis par un médecin. Cette bourse a encouragé la consommation, et créé de nouveaux marchés dans des régions exclues du développement, à l'image des États du Nordeste qui ont affiché une croissance de 1,5% l'an dernier, selon l'Institut de statistique Brésilien IBGE. Ce qui n'empêche pas les opposants de Lula de considérer la Bolsa Familia comme un programme d'assistanat.
Selon le FMI, la croissance augmentera de 4,7% cette année. En 2009, malgré la crise économique mondiale, le PIB n’a pas chuté. 1 million d’emplois ont été créés. Le Brésil se situe dans le top 5 des pays ayant les taux d'intérêt les plus élevés du monde. Or cette année, ils n’ont jamais été aussi bas : 8,75%. De quoi encourager les entrepreneurs à investir. Cependant, les taux pourraient remonter l'an prochain. 
Le salaire minimum, en 8 ans, est passé de 200 réais à 510 réais par mois. Avec un taux d’inflation annuel de 4,5%, on peut considérer que le pouvoir d’achat des Brésiliens a été multiplié par 2.


Dilma Rousseff  VS José Serra

Les 2 candidats rassemblant le plus d’intentions de vote dans les sondages sont José Serra (PSDB, centre droit), et Dilma Rousseff (PT, centre gauche). Ensuite, viennent Ciro Gomes (du PSB), puis Marina Silva (Parti vert)
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José Serra et Dilma Rousseff se sont tous deux démarqués par leur opposition à la dictature militaire. Alors Président de l’Union nationale des étudiants, il partit à l’étranger pour un exil de14 ans, dès le début de la dictature, en 1964. Pendant ce temps, elle participait à une guerilla et fut emprisonnée en 1970 pour 3 ans.
Ministre de la Maison Civile, Dilma Rousseff bénéficie du bilan positif  du gouvernement, et d’un contexte économique très favorable. Elle se présente donc comme la « continuatrice des bons travaux du camarade Lula », selon un expert de la politique brésilienne souhaitant garder l’anonymat. Toutefois, elle est bien moins charismatique que lui. Lula transmettra-t-il des voix à sa dauphine ?
José Serra, gouverneur de Sao Paulo, a le profil d’un excellent administrateur, issu d’une bonne formation, titulaire d’un doctorat d’Économie à l’université de Cornell aux Etats-Unis. À la différence de Dilma, il est déjà connu et réputé. Il s’est présenté à de nombreuses élections, et il a été maire, puis gouverneur de Sao Paulo. Son programme se base sur la baisse des taux d’intérêts bancaires, afin d’amoindrir la surévaluation du real. 
Pour l’instant, il arrive en tête, avec 34% d’opinion favorable dans les sondages. Mais la popularité de Dilma ne cesse de monter. Il y a un an, elle obtenait entre 5 et 10% d’opinions favorables.  Selon un sondage national de l’institut Vox Populi paru le 29 janvier, José Serra a perdu 5 points (étant auparavant à 39%), tandis que Dilma Rousseff en a gagné 9, avec 27% d’opinions favorables. En à peine un mois, la différence de points entre les deux candidats est passée de 21 à 7. 
Toutefois, si Ciro Gomes renonce à se présenter candidat, la différence de point remonterait à 12 (40% pour Serra et 28% pour Dilma). 
Tandis que la stratégie de Dilma est de s’appuyer sur le bilan de Lula, celle de Serra est de se présenter comme le candidat le mieux préparé au futur. Il affirme ne pas être contre Lula, mais contre Dilma, en se disant plus compétent qu’elle. 

Mais d’ici juin, début de la campagne officielle, tout peut arriver.

samedi 6 février 2010

SOS Racisme au collège...

Petit reportage "News" d'un format très court, réalisé pour mon cours de TV à l'École de Journalisme...

"Halte aux discriminations". C'est le message que veut faire passer la mairie de Paris. Une campagne de prévention dans les collèges a été lancée. Elle s'adresse avant tout aux élèves de troisième. Pour la première fois, ils devront chercher un stage, et pourraient faire face à d'éventuels refus non justifiés.
Les bénévoles de SOS Racisme se sont rendus au collège Sonia Delaunay, dans le 19e arrondissement.

Un reportage de Bénédicte L.